La révolution des cyber-opticiens (lyoncapital.fr)
15,4 % des Français ont renoncé à des soins de santé pour des raisons financières en 2008, selon l’Irdes*. D’autres cherchent des solutions pour se soigner à moindre coût. À Lyon, la santé low cost a désormais pignon sur rue. Mais comment y traite-t-on nos dents, ou nos yeux ? Le prix des médicaments varie-t-il selon les quartiers ? Internet est-il une solution, y en a-t-il d’autres ? C’est l’enquête de Lyon Capitale le mensuel de mai.
“Nous sommes des professionnels de santé, pas uniquement des commerçants”, défend l’opticien lyonnais Thierry Caillat. Pourtant, ce qui attire les consommateurs, particulièrement aujourd’hui, c’est le prix. D’autant que le remboursement par la Sécurité sociale se réduit à peau de chagrin.
Tous les coups ne sont pas permis, et pourtant…
Pour les attirer, les enseignes d’optique low cost proposent des offres plus alléchantes les unes que les autres. Car le marché est gigantesque : avec près de 80 % de la population qui porte des lunettes ou des lentilles de contact, le chiffre d’affaires du secteur s’élève à plus de 5,7 milliards d’euros. Quand il s’agit de sommes aussi importantes, tous les coups sont permis (lire Le boycott du discount à Lyon). À commencer par les campagnes de pub, pourtant strictement interdites : “Les professionnels de la santé n’ont pas le droit, en vertu du code de déontologie médicale du conseil national de l’ordre des médecins, d’utiliser des moyens pour drainer la clientèle. Mais les pouvoirs publics laissent faire”, regrette Alain Gerbel, le président de la Fédération nationale des opticiens de France.
La webcam va-t-elle remplacer l’opticien ?
La deuxième révolution du marché de l’optique, c’est Internet. L’objectif est de supprimer les intermédiaires pour casser les prix. “L’avenir, c’est la vente en ligne, confirme Laurent Lévy, le patron d’Optical Center. D’ici 2020, nous estimons que ça approchera les 10 %.”